Notre responsabilité au niveau national en ce qui concerne l'heure comporte aussi un rôle de transmission dans l'information concernant les secondes intercalaires appliquées si nécessaire les 31 décembre et 30 juin de chaque année. Ces secondes intercalaires répondent d'une part au biais introduit par la définition de la seconde (la seconde atomique est très légèrement plus courte que la seconde déterminée par la vitesse actuelle de rotation de la Terre) et d'autre part aux variations de la vitesse de rotation de la Terre sur elle-même (variations de la longueur du jour). Le TAI est un temps très stable. Par contre, la Terre ne tourne pas toujours exactement sur elle-même en 24 heures car sa rotation est perturbée par des échanges d’énergie entre l'atmosphère et la Terre solide, de même qu’entre le noyau liquide interne et la coquille solide, appelée manteau. Le Service International de la Rotation de la Terre (IERS) détermine dès lors en permanence la différence entre le temps UTC et le temps déduit de la rotation de la Terre sur elle-même. Le IERS décide si une seconde intercalaire est nécessaire pour que cette différence reste inférieure à 0.9 seconde. La combinaison du TAI et des secondes intercalaires génère le temps légal appelé Temps Universel Coordonné (UTC), qui est donc un temps atomique proche du temps rotationnel de la Terre. C'est ce temps, aux corrections de fuseaux horaires près, qu'affichent nos montres.